Hélas, hélas, hélas

Publié le 28 Mai 2016

Hélas, je vais d'hier à qui je serai
Hélas, trois fois hélas
Je vais de demain à qui je ne serai plus
Hélas, hélas, hélas
Je crois que tout cela n'est qu'une maladie génétique
Je me souviens, dès ma naissance j'étais déjà un sans dents
J’étais si petit que l'on m'appelait bébé
Plus tard, en grandissant, j'ai été si gentil
Que l’on me fit ni blanc ni rose ni noir mais, mouton
Un jour de révolte, j'ai rêvé si haut, chanté si fort
Que sans être ange, je suis devenu oiseau
Oiseau sans griffes et sans dents
Avec encore un petit quelque chose qui ressemblait à l’espoir
Puis, sans que je compte les jours les heures et l'amour
Sans que je noie mes envies et mes chagrins
Le temps a passé
J'ai oublié le temps de vouloir être
La pendule glissait, glissait, glissait
Tant et tant que je me suis fait un sang noir et des nuits blanches
Puis du lard et des nostalgies
Sans que je le sache, j'ai oublié de vouloir
Depuis, je dessine des mots et des rires d'enfant
La nuit, je compte les étoiles et les rides
J'ouvre une porte pleine d'images qui ne veulent pas vieillir
Hier, on m'a appelé pépé
Mais je n'ai rien oublié de mon train électrique
On dit que je deviens chouette
Parfois, je suis si sourd que je ne m'entends plus hululer à lune
Me revient une vieille chanson : "T'es pas tout seul Jef"
Mais mon miroir reste inconsolable !

Et moi, je ne sais plus en rire.

J.M. S.

Rédigé par JMS

Publié dans #Textes JMS

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