Le grand reportage de Lapin des Bois à Nice
Publié le 12 Février 2010
Aussitôt, le ciel nous était tombé sur la tête !
Les petites branches nos amies avaient bien tenté de l’arrêter en se mettant en travers de sa route, mais la neige avait gagné. Maintenant les oiseaux se sauvaient ou pleuraient tristement en mangeant leurs derniers morceaux de pain. Luc, l’ami des Wakikinous traversa le grand froid pour leur donner à manger.
Le froid mordait tout, pinçait les doigts, et les Wakikinous se sauvaient. Le Bonhomme de Neige qui, pendant longtemps était parti, se vengeait. Il voulait reconquérir le pays.
Tout le Pays Bleu devenait gris et disparaissait. Le soleil était si gravement blessé qu’il ne chantait plus. Sous la neige, le chat, les lapins, les chevaux et les artichauts, pleuraient.
Là-bas, la maison du Petit Poucet aussi disparaissait, ça sentait l’Ogre et les larmes de mésanges bleues.
De loin, du fin fond du ciel, les anges frigorifiés regardaient le désastre. Il faisait si froid que les oies cendrées se confondaient avec le ciel… mais on les entendait dire que l’hiver leur offrait un pays
Heureusement dans la hutte des trois nains, le petit Luc avait trouvé la lampe magique, celle qui fait peur à la brume et au givre et fait venir le soleil
Si bien que le ciel se remit à chanter.
Le vent cassa les méchants pieux de givre qui pendaient.
Le soleil triompha, même le petit réverbère qui d’habitude sort tout nu dans la rue, enlevait enfin le chapeau que la neige lui avait imposé.
Et le soleil chanterait.
Texte et photos JMS